Le Stumpwork appelé à l’origine « raised work » a été créé en Angleterre au milieu du XVIIème siècle, à l’époque des Stuarts. Au départ il est inspiré par les vêtements ecclésiastiques du XVème siècle et leurs riches ornements en relief. Puis il est devenu à la mode, les familles riches de l’époque se sont entichées de cette forme particulière de broderie: or et soie étaient les fils de base mais toutes sortes de matériaux semi-précieux furent utilisés coquillages ou perles, pierres précieuses ou plumes de paon etc.
La mode a passé mais les brodeuses d’aujourd’hui ont ressuscité la technique pour créer des oeuvres véritablement tri-dimensionnelles: Perles recouvertes de broderie pour simuler les baies, pétales fabriqués à partir d’une armature métallique recouverte de tissu, brodés puis fixés sur le support … Certaines artistes comme Tricia Wilson Nguyen créent des panneaux stupéfiants.

Tricia Wilson Nguyen
http://thistle-threads.blogspot.fr/2015/06/the-stumpwork-mirror-almost-completed.html
Les brodeuses ont voulu aller plus loin encore et créer des oeuvres véritablement tri-dimensionnelles: Perles recouvertes de broderie pour simuler les baies, pétales fabriqués à partir d’une armature métallique recouverte de tissu, brodés puis fixés sur le support …nous entrons dans le royaume de ce que les anglo-saxons appellent le stumpwork .
J’adore cette technique qui a séduit aussi mes élèves et elles s’y sont mises avec enthousiasme. néanmoins seules les brodeuses les plus expérimentées ont réellement cherché à s’en servir. C’est pourquoi je les ai embarquées dans un travail sur le yoyo, plus à la portée de toutes.
Le stumpwork actuel est, au départ, prévu pour réaliser de petits ouvrages d’aspect précieux, le genre d’ouvrage décoratif qu’on met plutôt dans un cadre.
J’ai fait plusieurs essais à base de stumpwork, avec l’idée de simplifier la technique et de la rendre utilisable en patchwork (je ne perds jamais mon favori de vue) les résultats sont très intéressants. L’effet relief est superbe, on peut donner une forme intéressante à la feuille/pétale en courbant légèrement l’armature et l’effet est donc très naturel.
Là aussi, une contrainte: le fil métallique est si souple que la feuille/pétale peut très facilement se déformer et on ne peut donc l’utiliser que pour des fleurs/feuilles de petite taille. Et de genre de travail n’aura sa place que sur un panneau mural.
Mais rien ne limite le nombre de pétales que peut comporter la fleur et je compte donc l’employer pour réaliser certains motifs dans un ouvrage en Baltimore.