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Gabrielle Paquin à Labastide Rouairoux

Je trouve enfin le temps de trier mes photos , honte à moi. Mais entre la publication de mon dernier livre  » La Folie des hexagones » et l’opération de mon petit chien qui m’a fait faire beaucoup de souci j’ai été très occupée. Tout va bien maintenant. Luna a retrouvé sa vitalité habituelle et le livre est lancé!. Vous pouvez le trouver  dans la bibliographie du blog.

Donc comme tous les ans je suis allée faire un tour à Labastide Rouairoux.  J’ai toujours infiniment de plaisir à refaire le tour des machines fabuleuses sur lesquelles nos grands parents tissaient et filaient.

Les stands  à l’extérieur étaient toujours aussi pittoresques et pleins de merveilles .

Mais les points forts de cette année étaient l’exposition des patchworks français de Michel Perrier et  la plus belle exposition de papillons que j’ai jamais vue, oeuvres de Gabrielle Paquin. Gabrielle Paquin est une artiste atypique toujours très graphique, un graphisme accentué par l’emploi de tissus rayés.

Vous me direz que Gabrielle Paquin ne fait pas que des papillons, et vous aurez raison, mais j’adore les papillons et son traitement bien particulier du patchwork se prêtait admirablement au sujet en allégeant ce que les lignes auraient pu avoir de rigidité. J’ai donc pris quelques photos!

 

 

Batik

J’aime savoir comment sont fabriquées les choses. Il y a très longtemps j’avais visité en Allemagne une usine d’impression de tissu: le tissu passe sous d’énormes rouleaux perforés, chaque rouleau déposant une seule couleur sur le tissu: une immense salle contenait l’impressionnant matériel  d’où sortaient les imprimés qui nous séduisent tant.

Cette fois je me suis intéressée à une technique beaucoup plus ancienne, celle du batik et cela m’a donné l’occasion de passer une autre journée heureuse et ensoleillée au musée du textile de Labastide Rouairoux.

Le contraste avec l’usine était incroyable : un matériel réduit: des bassines sur de petits réchauds pour contenir l’eau chaude et la teinture , un récipient pour la cire, quelques pinceaux, un outil étonnant- le tjanting-…. et nos mains

La cire liquide est déposée sur le tissu à l’aide des pinceaux ou de tampons en bois (si on veut un motif répétitif). Le tjanting permet de dessiner des lignes très fines en continu grâce à la réserve de cire qu’il contient. La teinture ne prendra pas sur les zones ainsi protégées.

utilisation du tjanting

Nous avons effectué des essais sur de petits morceaux pour nous entraîner à la pose de la cire. Nous avons fait la plupart de nos dessins à main levée ou avec l’aide d’un pochoir mais nous aurions pu les dessiner avant de cirer.

pose de la cire

Ensuite le tissu est plongé dans le bain d’indigo puis mis à  sécher

Je ne me lasse jamais de la magie de l’indigo qui fait sortir le tissu de la cuve complètement vert. L’oxygène et la lumière le font ensuite virer au bleu.

Si on s’en tient là on plonge alors  le tissu dans de l’eau très chaude pour faire fondre la cire.

la cire fond dans l'eau chaude

Voici le résultat de nos essais. Audrey avait prévu un tableautin pour chacun de ses enfants.

le resultat de nos essaisOn peut aussi faire d’autres passages: on laisse la cire sur les premiers motifs, on ajoute la cire sur d’autres parties du tissu et on passe de nouveau à la teinture.

après-le-passage1-on-remet-de-la-cire

Nous nous en sommes tenues là . La journée était trop courte pour continuer. Nous avons donc simplement contemplé nos oeuvres, ravies du résultat obtenu et de la simplicité des moyens employés. Encore une bonne journée.