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Ecureuils

L’agriculture intensive détruit peu à peu toute la vie sauvage autour de chez moi.
Aussi, lorsque il y a quelques jours j’ai vu un écureuil sauter dans les arbres j’ai cru assister à un miracle . Et il m’a semblé nécessaire de l’immortaliser. J’ai un peu triché. j’avais fait cet arbre il y a longtemps, je me suis contentée d’ajouter les écureuils.

Puces des couturières Roques 2024

Le club de Roques avait organisé ses puces des couturières dans la superbe salle des fêtes de la ville. Comme d’habitude il y avait de quoi satisfaire la plus difficile…. de magnifiques tissus, des dentelles, des perles, boutons et autres décorations.

Et sur la scène étaient exposés quelques unes des oeuvres des membres du club. Un bien bon moment comme d’habitude.

J’ai adoré le chat et l’éléphant!

Comme en photo le noir et blanc permet de réaliser des oeuvres spectaculaires

 

Balma 2023

La magnifique salle « l’Odyssée » de Balma était illuminée par la fantaisie et les couleurs des dizaines de patch exposés. Tous les styles, toutes les techniques étaient utilisées avec beaucoup de créativité et un évident plaisir de créer. Comme d’habitude j’ai pris des photos au hasard de ma promenade . Le résultat n’a pas toujours été à la mesure de l’effort. Les magnifiques boutis exposés ne « rendaient » pas du tout  (pas assez de contraste pour mon appareil  photo et il n’a pas su non plus rendre la beauté des japonaiseries! Je crois donc qu’il serait bon que vous alliez vous rendre compte par vous même! L’exposition dure jusqu’au Dépêchez-vous d’aller l’admirer.

 

Birmingham 2023 (1)

Une fois de plus je n’ai pas pu aller voir l’exposition de Birmingham, cet évènement sensationnel qui a lieu en Angleterre tous les ans début Août.
Pour me consoler mon amie Doreen a pris des tas de photos que je vais partager avec vous en 2 ou 3 fois!

Tous les styles sont représentés du classique au contemporain en passant par l’appliqué. Beaucoup trop de matelassage machine à notre goût à toutes les 2 mais des ouvrages de haute qualité que je vous présente pèle mêle comme elle me les a envoyés.
J’espère que certains vous plairont! Les photos ne sont pas toujours excellentes mais c’est difficile de prendre de bonnes photos dans la bousculade d’une exposition.
Je vous mettrai les autres dans quelques jours.

scrap quilts

On dit que les grands esprits se rencontrent. j’avais commencé un grand rangement de mon atelier et de mes tissus lorsque mon amie Doreen m’a envoyé des photos des 2 derniers quil(s qu’elle vient de réaliser, 2 « scrap quilts » marqués par son habituelle  et inimitable fantaisie créative!
Moi-même je venais de rassembler un plein sac de chutes diverses et cette coïncidence m’amène à vous parler de cette forme jamais démodée de patchwork.
Comme son nom l’indique, le scrap quilt est réalisé à partir de restes de tissus provenant d’autres quilts ou autres travaux de couture.. Il ne reste pas assez de chacun des tissus pour composer une oeuvre entière et les morceaux sont souvent très différents en style et en couleur.
Certains patrons se prêtent particulièrement à leur utilisation. Tout ce qui est à base de travail de bande ou de log cabin comme l’a fait Doreen par exemple , mais on peut aussi découper de simples  carrés ou des triangles.  La simplicité des formes  compense  « l’anarchie » des couleurs et des dessins.
On peut néanmoins faire des fantaisies selon la quantité de  morceaux qu’on peut récupérer dans chaque tissu.

-On peut organiser les chutes par couleur pour créer des effets particuliers

ou des dégradés

On peut jouer sur le « monochrome si, comme certaines de mes copines, on a une couleur favorite qu’on utilise de façon préférentielle – ce qui produit naturellement un grand nombre de chutes de cette couleur.

On peut intégrer la partie « scrap  » dans un fond uni pour lui donner plus de relief

Certains artistes comme Deirdre Amsden on fait du scrap un art à part entière. Ce patch n’est pas d’elle , mais j’ai fait quelques essais dans de domaine.

Donc , n’hésitez pas à fouiller dans votre corbeille de reste et amusez-vous.

 

Boroboro

couverture d’enfant XIXème siècle

Ma fille est une passionnée de culture japonaise. l’autre jour elle m’a parlé des Boroboros qu’elle avait vus au Victoria and Albert Museum…. et j’ai eu envie de vous en parler aussi.

Les japonais sont des gens économes qui, comme nous,  ont connu la pauvreté. Les vêtements étaient rares et chers. Le coton, cette plante tropicale qui ne pouvait pas être cultivé dans certaines régions froides et la soie étaient réservés aux riches. Les paysans et pêcheurs portaient des vêtements de chanvre et même ceux-là devaient être ménagés pour durer aussi longtemps que possible. Parfois on se les passait d’une génération à l’autre. Le gaspillage suscite du «mottainai» mot qui exprime un sentiment de regret. Les réparations nécessitées par l’usure du tissu sont donc effectuées avec beaucoup de soin.

Les japonais vivent selon le concept du «Wabi-Sabi,» qui voit la beauté dans la simplicité et l’imperfection. De plus la réparation a une dimension spirituelle et lorsqu’on répare l’objet on répare aussi l’esprit. La restauration ajoute donc de la valeur à l’objet réparé, cela cicatrise aussi bien le corps que l’esprit. Cette idée trouve son expression la plus haute dans le Kintsugi , cette pratique qui consiste à réparer les poteries avec de l’or. Les réparations du tissu sont donc considérées comme un ajout estimé qui doit être aussi artistique qu’utile. Naturellement au bout d’un certain nombre de réparations le vêtement ou la couverture deviennent un patchwork de pièces diverses et colorées qui racontent l’histoire du vêtement et des personnes qui l’ont porté de la même façon que certains patchwork américains.

Ce type de patchwork porte le nom de «boroboro», dérivé du mot japonais qui signifie recréer et réparer des tissus en lambeaux à l’aide de pièces maintenues et renforcées par des points de sashiko, ce qui permet de prolonger son existence. Le boroboro est généralement associé aux tissus indigos de chanvre utilisé par les classes pauvres.

Chaque génération superposant de nouvelles pièces à celles qui existaient déjà on finissait par ne plus voir et reconnaître le tissu d’origine. Mais cette juxtaposition d’indigos qui nous semble si belle était une source de honte pour certains Japonais car cela leur rappelait leur pauvreté passée.

Lorsque le Japon devint une société industrielle dans laquelle les nouveaux vêtements ou couvertures s’achetaient facilement le boroboro perdit sa raison d’être et sa popularité. Maintenant on se rend compte qu’il fait partie de l’histoire du pays et se doit d’être reconnu. Il a eu le même rôle utilitaire que les jeans actuels. Et les créateurs de vêtements fabriquent des vêtements qui imitent le style boroboro.

En partant de diverses photos de vêtements je vous ai créé un manteau et je vous  montre les diverses étapes qu’il traverse pendant la durée de son existence …. du vêtement neuf au boroboro.

manteau neuf

premières réparations

Il faut réparer de nouveau

dernières réparations

La Technique

La technique elle-même est quelque chose entre le crazy et l’appliqué

Les pièces sont posées à bord vif sur le fond (on ne ménage pas de repli pour la couture). Je vous conseille donc de choisir des tissus à trame serrée qui ne s’effilochent pas. Pour assurer la solidité de l’ensemble on les fait se chevaucher d’1cm environ.

Ajoutez en jusqu’à recouvrir le fond

Une fois que le fond est recouvert on lie fond et les pièces avec un point de sashiko exécuté avec un coton épais.
La plupart du temps les japonais  utilisaient  simplement des lignes de  points avant sur toute la surface. Elles  doivent être assez rapprochées pour que le maintien soit parfait. Il est important de bien recouvrir les zones de recouvrement des pièces.

On peut aussi utiliser divers points de sashiko pour rendre l’ensemble visuellement plus agréable. Mais  si vous faite ainsi les pièces seront moins bien maintenues à l’endroit où elles se chevauchent.

Les 30 ans de Colomiers

Le club de Colomiers a fêté ses 30 ans d’existence dans la superbe salle Gascogne prêtée  généreusement la mairie .

Une mise en scène soignée avec de petits coins charmants, des très beaux patchs exposés avec goût. L’immensité du lieu permettait de les disposer à distance les uns des autres de façon qu’on puisse les admirer de loin aussi bien que de près.
Et ce qui rendait cette exposition remarquable, c’est la variété des thèmes et des styles.: Depuis les grands classiques comme le « redwork » , souvent traités avec un brin de fantaisie aux pièces plus contemporaines . Il y avait même un patch très amusant fait avec des vieux jeans.

Comme d’habitude j’ai pris des photos au hasard de la promenade et je vous les laisse admirer  » par ordre d’entrée en scène » comme on disait autrefois.

un

une journée à thème à l’atelier

variation sur le log cabin

où est caché l’ananas

sampler et sashiko

vous n’allez pas jeter ces jeans là!

redwork

les fines broderies ressortent mal sur la photo Dommage

 

inspiration celtique?

 

variations sur l’arc en ciel

jouer avec le dégradé

thème fleurs et jardin

J’adore les éléphants

Visite à Fairfield Mill

Mon amie Doreen est allée visiter l’exposition «Once upon a thread» présentée au «Fairfield Mill» de Sedberg.

Grâce au textile, au XIXème siècle le nord de l’Angleterre a connu une incroyable prospérité (comme chez nous à la même époque les régions de Castres Mazamet)

De grands troupeaux de mouton fournissaient les tonnes de laine nécessaires à l’industrie textile qui s’était développée. Les usines l’achetaient directement aux éleveurs. Elle arrivait en ballots à l’usine où elle était nettoyée, cardée, puis tissée. De puissantes machines alimentées par l’énergie hydraulique fournie par les rivières permettaient le traitement et la transformation de cette laine en tissus de qualité.

Les usines employaient chacune plusieurs milliers de travailleurs plus ou moins spécialisés dans les diverses étapes de la fabrication.

Une de ces usines, Fairfield Mill, avait été bâtie en 1837 le long de la rivière Rawthey par un homme d’affaire local Joseph Dover. Lorsqu’il mourut ses 2 fils James et John reprirent l’affaire qui resta dans la famille plus de 100 ans et la production de textile continua jusqu’ à la fermeture de l’usine en 1992.

Heureusement les membres de la communauté ont tenu à conserver l’héritage textile de Fairfield Mill et se sont débrouillés pour lever les fonds nécessaires. Aujourd’hui l’usine est complètement restaurée et en état de marche ainsi que ses métiers Hutchinson & Hollingworth Dobcross .

Pour survivre elle s’est transformée en musée. On peut admirer et voir fonctionner les machines et des expositions contribuent à la vie et à la prospérité du musée.

L’exposition elle même rassemble des artistes du monde entier. Doreen a photographié quelques unes des oeuvres présentées et je regrette bien d’habiter si loin car j’aurais aimé toutes les voir!

Wind Island HYUN MI Hyung South Korea

Tea-Bowl TARK Jungeum South Korea

Re-Dream KANG Geunhea South Korea

East of the Sun and West of the Moon Miranda RENARD Spain

Bruja Piruja Isabel Munoz Spain

Time Flies …Elaine BARNARD South Africa

Coeur en Bargello

Voilà bien longtemps que je n’ai rien publié. La combinaison de problèmes de santé (pour moi et pour ma maison dont le toît s’effondrait) et d’ordinateur défaillant m’a tenue très éloignée du patchwork.
En réinitialisant mon ordinateur pour la nième fois j’ai retrouvé ce patron de double coeur. Un peu tard pour la Saint Valentin mais il n’est jamais trop tard pour offrir son coeur.

Comme tous les Bargello, la difficulté technique est beaucoup moins complexe que le résultat final. Il vous suffit de tirer le dessins sur papier et de tracer les lignes verticales pour repérer les répétitions de séquence. les zones blanches sont réalisées dans la couleur de fond.

Vous remarquerez qu’il faut parfois coudre côte à côte 2 bandes orangées pour réaliser la continuité avec les bandes bleues!  Pour ne pas vous tromper  placez-les côte à côte sur un papier et réalisez des assemblages partiels avec ces bandes avant de procéder à l’assemblage final..

Amusez – vous bien.