Je n’ai pas pu aller à Birmingham cette année. Pour me consoler d’avoir manqué cette étonnante exposition mon amie Doreen m’a envoyé une série de photos. Comme elle est la fantaisie même elle ne s’est pas laissée arrêter par des problèmes de cadrage, mais il me semble tout de même que tous ces quilts valent la peine d’être vus.
Fête du fil 2016
Chaque 15 Août voit revenir la fête du fil à Labastide Rouairoux. Cette année la chaleur intense était un peu dissuasive et il me semble qu’il y avait moins de monde que l’an dernier. Dommage pour ceux qui ne se sont pas laissés tenter parce que 2016 était un cru de grande qualité. l’année était sous le signe du Japon avec une passionnante plongée dans le monde des kimonos à l’intérieur du musée. Dehors, les traditionnelles puces des couturières avec leurs trésors de vieux boutons, dentelles anciennes etc.
Dans le hall couvert d’autres stands et surtout plusieurs mini expositions. Des bonsaïs sur fond d’estampes japonaises.
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Des robes japonisantes contemporaines pour rester dans l’esprit de l’année.
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Un très bel ensemble de tableaux animés décrivant le travail de la laine.
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Et aussi, à ma grande joie une exposition des oeuvres des « Tent Makers » du Caire.
J’avais déjà été enthousiasmée par leur travail lorsque je l’ai découvert à Birmingham. Mon enthousiasme n’a pas faibli. Des tableaux pleins de fleurs et d’animaux qui rappellent les tapisseries de Dom Robert, d’autres plus géométriques et d’inspiration plus orientale et toujours une perfection dans l’exécution qui suscite ma jalousie… vous savez combien j’aime l’appliqué mais je ne crois pas parvenir à un résultat aussi spectaculaire.
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Bref une très heureuse journée. j’ attend déjà avec impatience l’expo de 2017.
Epées et Charrues

Charrues et Epées
Vous savez à quel point j’aime les vieux blocs. j’en ai dessiné des centaines que je garde précieusement dans mes archives. Malheureusement les mises à jour de logiciels me jouent souvent des tours et j’ai dû tout reprendre pour ne pas perdre le fruit de 30 années de travail!
C’est ainsi que je suis tombée sur ce bloc intitulé « Swords and Plowshares » ( Epées et Charrues). Il fait partie – comme bien d’autres- de ces quilts inspirés par la Bible. Cette Bible qui accompagnait les pionniers dans leurs chariots bâchés à travers les immensités désertiques et dangereuses de l’Ouest Américain. Cette Bible dont les pères de famille lisaient chaque soir un verset ou un psaume. Cette Bible qui, d’après Sandi Fox « était la présence littéraire principale dans la plupart des maisons américaines » . Continuer la lecture
Bandes en Rubans Osage
Ouf c’est fini, le livre vient de partir à l’impression. Je vais pouvoir me consacrer à autre chose même si cette année a été grâce à lui très intéressante et riche d’enseignements.
En avant première voici la couverture.

la première de couverture
Des poissons pour l’été
Les poissons constituent une source d’inspiration aussi bien pour les quilteuses que pour les cuisinières.. J’ai fait moi même plusieurs marines, mais je me suis bornée à utiliser des tissus imprimés de façon à restituer au mieux les couleurs éclatantes des poissons tropicaux.
Bien que j’ai utilisé pour un quilt réalisé en collaboration avec une de mes élèves des poissons en origami.
L’abbaye école de Sorèze

une maison à colombages
Sans son abbaye école Sorèze ne serait qu’un de ces ravissants villages qui se cachent dans les campagnes du Sud Ouest.
Mais l’abbaye fondée en 754 par les bénédictins a abrité une des écoles les plus célèbres de France école si célèbre que Louis XVI l’avait mise au nombre des écoles royales militaires.
La région des d’ailleurs favorable aux bénédictins puisqu’elle abrite aussi le célèbre monastère d’En Calcat plus – si mes souvenirs sont bons- une discrète abbaye bénédictine pour femmes.
Fermée par la révolution elle fut rachetée puis réouverte. Sa célébrité atteignit un sommet au XIXème siècle lorsqu’elle fut dirigée par le Révérend Père Dominique Lacordaire, sympathisant des idées propagées par la révolution française et pourtant champion de la re-christianisation des jeunes français dont les écrits et les sermons ont secoué la société de son temps.
L’école ferma en 1991 mais les bâtiments sont merveilleusement conservés et restaurés et elle abrite actuellement deux musées : l’un consacré à l’école proprement dite, l’autre aux tapisseries du prêtre Bénédictin d’En Calcat Dom Robert.

quelques exemples réalisés par Sally
Une de mes amies assurait une animation origami. Elle a d’ailleurs eu énormément de succès et les groupes se sont succédé pour expérimenter les modèles (pour débutants) qu’elle avait préparés avec amour.
Nous, nous en avons profité pour visiter l’exposition.
Nous n’avions pas le droit de photographier, ici on prend très au sérieux la protection des œuvres – celles qui ne sont pas exposées sont soigneusement roulées et conservées dans les conditions de température et d’humidité soigneusement contrôlées. Mais il est facile de trouver sur le net des photos du musée et des tapisseries. ( j’en ai chipé deux ou trois à votre intention).
Voici mon cher Farfadet, mon préféré dont la reproduction trône depuis des années au dessus de mon lit. Il n’était malheureusement pas exposé en ce moment et je n’ai pas pu le voir » en vrai)
Le musée lui même est une création architecturale magnifique : complètement moderne et adapté à son propos il s’intègre de façon parfaite dans une architecture d’origine respectée . Et visiblement tout a été conçu pour mettre en valeur au maximum les œuvres présentées.

Une grande vitre permet d’admirer la charpente du bâtiment
J’ai toujours eu une passion pour Dom Robert : ce grand amoureux de la nature et de la vie sauvage a créé des œuvres imprégnées de joie de vivre et de gaieté. Mais voir ses œuvres « grandeur nature »est tout simplement stupéfiant. Certaines sont immenses, il a fallu supprimer un étage et créer une trémie pour les exposer parce qu’un étage, même un étage de bâtiment ancien n’aurait pas suffi à les contenir.
Et le bâtiment avec ses escaliers anciens pleins de charme, ses poutres monumentales constitue le cadre rustique idéal.
Passionnant aussi de voir comment se construit et s’exécute une tapisserie. Un travail colossal aussi bien pour l’auteur du carton qui doit créer un dessin à grandeur (et à l’envers) mentionnant toutes les couleurs à utiliser (même si elles ne représenteront que quelques points de la tapisserie finie) que pour les lissiers qui l’exécuteront .
Je suis ensuite allée visiter le musée de l’école. Là encore le bâtiment est d’une beauté stupéfiante avec l’extraordinaire plafond peint de la salle des illustres, les corridors majestueux.

il est étonnant de voir le nombre d’hommes célèbres formés par cette école

digne de Versaillles ou presque!
A l’étage on peut voir les cellules où couchaient les élèves, de minuscules pièces d’environ 4m2 pouvant contenir tout juste un lit étroit le une chaise/portemanteau/table de chevet. Plus intime qu’un dortoir certes, mais ça m’aurait rendue claustrophobe !

une cellule telle qu’elle était lorsqu’elle était occupée

dans le hall les chaises portemanteaux avec les portraits de leurs occupants
Une classe est encore munie de ses pupitres et de ses bancs.

Un visiteur a pris gentiment la position de l’élève
Le très beau parc avec sa pièce d’eau n’est pas ouvert au public et la cour centrale entourée de façades austères ne m’a pas séduite, mais il y a tant de merveilles à voir que je ne saurais trop vous conseiller, si vous en avez l’occasion de faire un détour pour visiter Sorèze et son abbaye école.

une des cours et le côté de la chapelle
Rangements
J’ai été bien absente du blog et Fb me fait remarquer chaque jour que je ne donne pas de nouvelles! Ce n’est pas que je ne pense pas à vous, mais je travaille trop. L’article sur les Osages est bouclé et devrait paraître dans le numéro de Septembre de la Pratique du Patchwork. Il sera accompagné par un « pas à pas », une petite pochette destinée à vous permettre d’expérimenter la technique.
Le livre que j’écris sur le sujet est à moitié écrit et devrait paraître – si tout va bien en même temps que l’article ou presque.
Pour me vider la tête entre deux patch j’ai décidé de faire des rangements. Le rangement des quilt est un thème récurrent sur les blogs et j’ai pensé que ça vous amuserait de voir la solution que j’ai adoptée.
Lorsqu’on plie les patch pendant longtemps la mousse finit par se casser à l’endroit du pli et c’est difficilement réversible. Pendant longtemps je les ai donc stockés à plat sur le lit de la chambre d’amis ce qui m’obligeait à tout virer lorsque quelqu’un venait dormir chez moi ou simplement lorsque je voulais en récupérer un pour une raison ou pour une autre.
Et puis un jour lors d’une visite chez Emmaüs je suis tombée en arrêt devant un superbe lit mezzanine. Il avait le double avantage d’être robuste et haut (pratiquement 2 m). Nous l’avons donc monté dans un coin du grenier, j’ai ajouté une barre latérale intermédiaire à 1,50m et j’ai acheté des barres en bois pour suspendre les patchs…
En jouant sur les rambardes et la barre supplémentaire je dispose de 4 hauteurs de rangements différentes. Il m’a fallu équiper les patch d’anneaux de suspension mais je crois que le résultat en vaut la peine. Il est bien plus facile de retrouver la pièce dont j’ai besoin. Il faut simplement que je trouve le temps un jour de fabriquer un « toît » pour les protéger de la poussière.
Le Hangar aux Tissus
Nous sommes allées passer quelques jours à Port Leucate et , bien entendu il y avait au programme une expédition à Perpignan pour visiter les magasins de tissu. Nous n’en avons que quelques placards pleins à la maison et il était donc urgent de nous approvisionner.
Une amie nous avait donné les adresses à visiter mais je ne m’attendais pas à la merveilleuse surprise que nous a réservé le « hangar aux tissus ».
Il est perdu à Pia au fond d’une rue résidentielle de l’espace du polygone et nous pensions avoir mal suivi les instructions lorsqu’enfin nous sommes tombées sur une petite plaque annonçant sa présence.
Une impasse étroite, un portail ouvert sur une grande cour, un hangar tout simple sans vitrine alléchante. Nous avons été gentiment accueillies par la petite chienne de la maison qui est venu nous faire ses amitiés et nous a conduit jusqu’à l’entrée. Et lorsque nous avons franchi le seuil, nous avons eu le souffle coupé.
L’espace est gigantesque, je pense qu’on pourrait presque y loger un terrain de foot et les tissus s’amoncèlent , dégoulinent jusqu’au sol dans une profusion de rouleaux, de drapés , une orgie de couleurs et de dessins. Des lamés, des vichys, des lainages, beaucoup de tissus d’ameublement bien sûr, mais aussi de ces velours et de ces chintz qui deviennent introuvables ainsi qu’un très honorable rayon patchwork pour les inconditionnelles.
Et comme un terrain de foot c’est trop petit, il y avait aussi une autre salle, de dimensions plus modestes mais tout aussi pleine.
Nous avons eu droit à un accueil chaleureux mais les propriétaires de ce lieu magique nous ont laissé nous promener en toute liberté avant de nous servir très vite dés que nous en avons manifesté le désir.
On aurait pu passer des heures à tout regarder de près, on se serait inventé des choses à faire pour pouvoir acquérir l’un ou l’autre de ces tissus de qualité irréprochable pour des prix très abordables.
Nous sommes parties à regret, mais je sens que je vais trouver des raisons de revenir à Perpignan.
Labastide d’Anjou
Labastide d’Anjou est un de ces paisibles villages du Sud Ouest où on a l’impression qu’il ne se passe rien… La nationale le contourne, ce qui assure la tranquillité des habitants et de ce fait ils peuvent consacrer leur temps à des choses plus intéressantes que le slalom entre les voitures.
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En fait il y a une activité associative florissante: quantité d’association couvrent tous les secteurs de loisir, sport, musique et naturellement travaux d’aiguille.
Une exposition montrait le résultat des travaux.
Ravissantes peintures sur soie, très belles broderies- dont beaucoup de broderies suisses, de la peinture sur porcelaine et quelques patchwork exposés dans l’ancienne halle convertie en salle des fêtes.
Des tas de petits objets finement travaillés étaient à la vente pour des prix très raisonnables… de quoi gâter les mamans pour la fête des mères.
Un plaid facile
La combinaison de l’approche de la fête des mères et du temps qui reste frais m’a inspiré cette idée de cadeau. Un plais ultra facile, ultra rapide à faire pour la fête des mères par exemple…
Pour le centre du bloc de 30 cm , un carré renversé de 14 cm, utilisez un joli tissu. j’ai choisi des oiseaux ( ils gazouillent avec entrain dans mon jardin) mais vous pourriez préférer des fleurs ou autres.
Pour les espèces de bobines tous les « scraps » pastels seront les bienvenus.
Vous pouvez utiliser d’autres scraps pour les triangles ou les laisser unis.
Une bande tout autour des blocs et le tour est joué