Hier comme chaque année Avignonet était en fête. La foire d’automne rassemblait des artistes, des artisans et les stands d’un vide grenier. Nous avions été très inquiets car la méteo n’était pas favorable et nous redoutions la pluie. Nous avons eu du soleil toute la journée! Hélas le vent d’Autan soufflait en tempête et a rendu la journée bien pénible pour ceux qui tenaient un stand à l’extérieur. Le maire avait dû décider au dernier moment d’en déplacer un certain nombre car leur sécurité ne pouvait pas être assurée sur le parvis de l’église. De nombreux visiteurs et flâneurs ont bravé les éléments et il faut dire que cela en valait la peine: une partie des stands étaient consacrée à ces métiers anciens et trop oubliés de nos jours.
J’ai acheté un jus de pomme délicieux. Il avait été pressé devant moi à l’aide d’une presse manuelle et s’il n’avait pas la limpidité des jus de pommes industriels, il leur rendait des points sur les plans de la fraîcheur, de la qualité et du goût. Les chalands ne s’y trompaient pas et la vendeuse avait peine à suivre la demande.
![]() Les pommes sont hachées |
![]() puis pressées |
Même enthousiasme vis à vis du pain pétri sur place, cuit dans un four « de campagne » et qui se vendait tout chaud à peine sorti du four.
![]() la farine est tamisée devant nous |
![]() la miche prête à enfourner |
Des pruneaux moelleux de la dernière récolte, des chataignes grillées sur place , des gâteaux et des oreillettes faites maison, du miel récolté autour du village complétaient le régal.
Une fois de plus je suis tombée en arrêt devant le spectaculaire soufflet du chaudronnier, et devant l’habileté de la « balancière » qui tressait devant nous ses paniers d’osier. Il y avait aussi de nombreux objets en bois au fini impeccable, des lainages faits main à partir de laines moelleuses… et bien d’autres choses encore.
![]() la magie de l’osier |
![]() La balancière à l’oeuvre |
Un rempailleur de chaise réparait des chaises avec de vrais brins de paille . Bref j’ai retrouvé mon enfance et je suis heureuse que la mairie d’Avignonet fasse tant pour maintenir nos traditions vivantes.
Le vide grenier était de qualité aussi : de très beaux objets,
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de vieux outils. Je me suis sentie réconfortée…. j’avais plus ou moins renoncé à ces vide greniers consacrés pour la plus grande part aux jouets et vêtements d’enfant – ce qui ne me concerne plus!
L’art n’était pas oublié. Les belles salles de la bibliothèques abritaient des artistes de divers horizons, peintres, potiers, un ferronier…. et nous.
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Nous avons été heureuses d’être invitées à participer en tant qu’artistes et nous avons eu un bel emplacement inondé de lumière qui mettait bien les patchs en valeur. Les patchs exposés avaient été faits en commun par les membres du club et étaient très représentatifs de notre travail. A notre grande joie ils ont été très admirés.
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Aujourd’hui le parc a disparu il ne reste que quelques mètres autour de la maison, jardin négligé envahi par une végétation anarchique qui pousse jusque sur l’escalier d’entrée ou transformé en parc de stationnement.







Je trouve enfin le temps de trier mes photos , honte à moi. Mais entre la publication de mon dernier livre » La Folie des hexagones » et l’opération de mon petit chien qui m’a fait faire beaucoup de souci j’ai été très occupée. Tout va bien maintenant. Luna a retrouvé sa vitalité habituelle et le livre est lancé!. Vous pouvez le trouver dans la bibliographie du blog.
Mais les points forts de cette année étaient l’exposition des patchworks français de Michel Perrier et la plus belle exposition de papillons que j’ai jamais vue, oeuvres de Gabrielle Paquin. Gabrielle Paquin est une artiste atypique toujours très graphique, un graphisme accentué par l’emploi de tissus rayés.





L’autre jour j’ai déniché dans une boutique anglaise un petit livre d’occasion appelé » Friendship Quilt »


Par une de ces journées grises dont l’Angleterre a le secret nous sommes allées visiter le musée des machines de Leeds. Il a été installé dans une de ces usines textiles qui ont fait la richesse de la ville. Aujourd’hui, comme en France à Mazamet Castres ou Labastide Rouairoux, toutes les usines ont fermé et il ne reste plus que le souvenir de l’activité bourdonnante du lieu et de la richesse créée.











D’autres salles nous montrent les machines à coudre, elles aussi entassées dans la pièce au point qu’il devait être difficile de se mouvoir





































L’étage du château propose un étonnant mélange de grandes salles claires et de tout petits espaces – les salles des tourelles. Là aussi des murs de pierre brute servent de support. Les quilts semblaient faits pour le lieu ce qui n’a rien d’étonnant car ils se marient toujours très bien avec les bâtiments anciens.


Je n’ai pas eu le temps, la semaine dernière de vous raconter ma visite à la première exposition organisée à Cugnaux par la Fibre Occitane. La Mairie avait prêté un lieu superbe, le Pôle Culturel impressionnant bâtiment aux espaces immenses inondés de lumière.