Archives pour la catégorie Tourisme

Arkansas

L’Arkansas  fait partie des états du Sud des Etats Unis. Son nom lui a été donné par les indiens Osages et Sioux qui le peuplaient.

Les paysages y sont très divers: des montagnes comme les monts Ozark ou les Whichita Mountains, des forêts denses et aussi des plaines dans lesquelles on cultivait le coton (et maintenant le soja et le riz).

Comme tous les états des Etats Unis il a été célébré par des blocs spécifiques. L’un porte tout simplement son nom – Arkansas .

Deux autres présentent la fleur et l’oiseau qui sont les emblèmes de l’état. Le Mockingbird, oiseau moqueur…. un oiseau qui imite les chants d’autres espèces d’oiseaux. Le Dogwood ( une abréviation pour Flowering Dogwood)  qui est la fleur du cornouiller.

Les quilteuses connaissent davantage l’Arkansas à travers un bloc traditionnel appelé Arkansas Traveler le voyageur de l’Arkansas.

Il existe plusieurs variations de ce bloc.

La plus simple et la plus ancienne provient de la fameuse « Ladies Art Company ». C’est une variation sur le classique bloc  noeud de cravate ou bobine.

Une variante a été créée en divisant simplement les triangles colorés  en 2

Une autre variation plus sophistiquée existe.

Combinée avec d’autres blocs elle a permis à Tina Davis de créer un très beau quilt

 

Une autre variation plus compliquée existe. On a simplement coloré les triangles qui séparent  les losanges, ce qui donne au bloc un aspect différent.

Qui dit voyageur dit routes et qui dit routes dit croisements. Les quilteuses l’ont prévu et ont nommé ce bloc  » Arkansas Crossroads » et bien sûr elles l’ont utilisé pour leurs quilts.

Et le voyageur sera guidé par l’étoile du Kansas

Comme à l’évidence une des vocations de l’état est le déplacement on a voulu aider davantage encore les touristes à voyager à travers l’état et  à découvrir sa beauté. On a donc  créé un Arkansas Quilt Trail » ,chemin spécifique jalonné de quilts.

Bienvenue en Arkansas

Saint Cirq Lapopie et Lurçat

Le village

Saint Cirq Lapopie

Le Lot vu du village

Le village de Saint Cirq Lapopie surplombe le Lot. Ses maisons de pierre, ses ruelles pavées ont été consciencieusement préservées et restaurées ce qui lui a permis de conserver le charme d’antan. La ville peut s’enorgueillir d’avoir abrité André Breton qui y avait acheté une maison et d’un très beau musée dans l’ancien château racheté et restauré par Emile Rignault .

L’exposition temporaire de cette année est consacrée à Lurçat. Je connaissais bien l’auteur du «Chant du Monde» qui a contribué à la renaissance de la tapisserie en France dans les années 60, mais je n’avais jamais vu ses peintures.

Au seul bruit du soleil
Exposition Wilmotte

Le musée expose une série de gouaches et de lithographies.

Autant les tapisseries sont flamboyantes et spectaculaires, autant la plupart des œuvres présentées sont délicates. Un sens très sûr de la couleur lui a permis de créer des œuvres colorées et gaies mais si équilibrées qu’on ne se sent pas agressé par leur éclat.

Je regrette de ne pas pouvoir vous présenter de photos des peintures , mais ces oeuvres sont encore sous copyright et il n’est donc pas permis de les reproduire. Voici donc quelques images de ses tapisseries. J’espère vous donner envie de faire plus ample connaissance avec l’artiste!

Au seul bruit du soleil detail

conquête de l’espace

La mare aux étoiles

L emotion grandeur nature

Je ne saurais trop vous conseiller si vous passez dans le Lot cet été de vous arrêter et de visiter le village  de Saint Cirq et son musée. Et tant que vous serez dans le Lot , poussez jusqu’à Saint Céré voir le musée consacré aux  tapisseries de Lurçat.

Gabrielle Paquin à Labastide Rouairoux

Je trouve enfin le temps de trier mes photos , honte à moi. Mais entre la publication de mon dernier livre  » La Folie des hexagones » et l’opération de mon petit chien qui m’a fait faire beaucoup de souci j’ai été très occupée. Tout va bien maintenant. Luna a retrouvé sa vitalité habituelle et le livre est lancé!. Vous pouvez le trouver  dans la bibliographie du blog.

Donc comme tous les ans je suis allée faire un tour à Labastide Rouairoux.  J’ai toujours infiniment de plaisir à refaire le tour des machines fabuleuses sur lesquelles nos grands parents tissaient et filaient.

Les stands  à l’extérieur étaient toujours aussi pittoresques et pleins de merveilles .

Mais les points forts de cette année étaient l’exposition des patchworks français de Michel Perrier et  la plus belle exposition de papillons que j’ai jamais vue, oeuvres de Gabrielle Paquin. Gabrielle Paquin est une artiste atypique toujours très graphique, un graphisme accentué par l’emploi de tissus rayés.

Vous me direz que Gabrielle Paquin ne fait pas que des papillons, et vous aurez raison, mais j’adore les papillons et son traitement bien particulier du patchwork se prêtait admirablement au sujet en allégeant ce que les lignes auraient pu avoir de rigidité. J’ai donc pris quelques photos!

 

 

Le musée des machines de Leeds

Par une de ces journées grises dont l’Angleterre a le secret nous sommes allées visiter le musée des machines de Leeds. Il a été installé dans une de  ces usines textiles qui ont fait la richesse de la ville. Aujourd’hui, comme en France à Mazamet Castres ou Labastide Rouairoux, toutes les usines ont fermé et il ne reste plus que le souvenir de l’activité bourdonnante du lieu et de la richesse créée.

Naturellement l’usine est installée au bord de la rivière qui alimentait les machines grâce à l’énergie hydraulique produite par une roue gigantesque (et in-photographiable). Le lieu est merveilleux, verdoyant et nous ne nous lassions pas d’admirer ce cadre qui a aujourd’hui retrouvé sa puissance romantique.

Il a tout de même fallu grimper sur une fenêtre pour la prendre!

Après le barrage la rivière reprend son cours tranquille à peine perturbé

L’intérieur de l’usine est moins gai : des pièces immenses relativement obscures en dépit des nombreuses fenêtres,  contenant encore les alignements de machines qui servaient à l’industrie. Elles sont totalement vides aujourd’hui de la vie qui les animait alors.

une des salles avec son alignement de machines

La salle s’étire sur des dizaines de mêtres

Le musée contient des trésors comme une machine Jacquard

Ce métier est si haut et si énorme que ne n’ai pas pu le photographier en entier avec le recul dont je disposais

ou une « Little Jenny » la première machine à filer inventée en 1764 par James Hargreaves et actionnée à la main… Une rareté malheureusement coincée dans un entassement d’objets qui la met trop peu en valeur.

une machine tout en bois actionnée par une roue énorme

 

Comme d’habitude j’ai été séduite et impressionnée par les énormes machines destinées à filer puis à tisser ….

Cette machine prépare les fils pour qu’on puisse les monter sur le métier à tisser

D’autres salles nous montrent les machines à coudre, elles aussi entassées dans la pièce au point qu’il devait être difficile de se mouvoir

un peu floue, excusez-moi mais c’est une Singer bien sûr

et aussi les premières machines à repasser. Je crois sans en être sûre que ce premier fer électrique était aussi un fer à vapeur.


Des affiches nous présentent les travailleuses pour nous faire prendre conscience de leurs conditions de travail.

et aussi l’élection des reines du coton ou du chemin de fer, une pauvre façon de consoler les femmes du dur travail et de la paie insuffisante. Mais cela semblait attirer les foules.

Il y a d’autres machines mais je vous ai présenté seulement ce qui concerne notre passion commune, le tissu.

Si vous visitez le nord de l’Angleterre  ne manquez pas de faire une visite à ce musée trop peu connu et fréquenté.

Kitty café

Après avoir beaucoup peiné pour améliorer mes performances en matelassage machine, j’ai décidé de faire une pause. Et nous sommes allées, ma fille et moi, faire un tour au Kitty café nouvellement ouvert à Leeds.

Nous sommes arrivées juste après l’heure de pointe de midi qui avait vu les chats harcelés par une bande d’enfants et d’adultes enthousiastes – en dépit des recommandations écrites en grosses lettres sur le mur d’entrée. la plupart des chats se reposaient donc tranquillement dans leur chatterie et ceux qui étaient restés étaient perchés hors d’atteinte sur les passerelles spécialement aménagées pour eux.

J’ai tout de même réussi à prendre quelques photos.

Une des passerelles

une vue du café. Cherchez les silhouettes de chat!

de là haut je jouis de la vue

comment allons nous nous croiser?

je domine la situation

je décore la vitrine

venez donc me chercher là haut

Et pour celles qui n’ont pas un Kitty café près de chez elles voici quelques quilts à caresser

David Taylon Marmalade

Chats en habit

préférez-vous un chat noir ou un chat blanc

les chats de « Lady et le clochard »

L’abbaye école de Sorèze

une maison à colombages

une maison à colombages

Sans son abbaye école Sorèze ne serait qu’un de ces ravissants villages qui se cachent dans les campagnes du Sud Ouest.

Mais l’abbaye fondée en 754 par les bénédictins a abrité une des écoles les plus célèbres de France école si célèbre que Louis XVI l’avait mise au nombre des écoles royales militaires.
La région des d’ailleurs favorable aux bénédictins puisqu’elle abrite aussi le célèbre monastère d’En Calcat plus – si mes souvenirs sont bons- une discrète abbaye bénédictine pour femmes.

Fermée par la révolution elle fut rachetée puis réouverte. Sa célébrité atteignit un sommet au XIXème siècle lorsqu’elle fut dirigée par le Révérend Père Dominique Lacordaire, sympathisant des idées propagées par la révolution française et pourtant champion de la re-christianisation des jeunes français dont les écrits et les sermons ont secoué la société de son temps.

L’école ferma en 1991 mais les bâtiments sont merveilleusement conservés et restaurés et elle abrite actuellement deux musées : l’un consacré à l’école proprement dite, l’autre aux tapisseries du prêtre Bénédictin d’En Calcat Dom Robert.

quelques exemples réalisés par Sally

quelques exemples réalisés par Sally

Une de mes amies assurait une animation origami. Elle a d’ailleurs eu énormément de succès et les groupes se sont succédé pour expérimenter les modèles (pour débutants) qu’elle avait préparés avec amour.
Nous, nous en avons profité pour visiter l’exposition.
Nous n’avions pas le droit de photographier, ici on prend très au sérieux la protection des œuvres – celles qui ne sont pas exposées sont soigneusement roulées et conservées dans les conditions de température et d’humidité soigneusement contrôlées. Mais il est facile de trouver sur le net des photos du musée et des tapisseries. ( j’en ai chipé deux ou trois à votre intention).
Voici mon cher Farfadet, mon préféré dont la reproduction trône depuis des années au dessus de mon lit. Il n’était malheureusement pas exposé  en ce moment et je n’ai pas pu le voir  » en vrai)

Farfadet

Le musée lui même est une création architecturale magnifique : complètement moderne et adapté à son propos il s’intègre de façon parfaite dans une architecture d’origine respectée . Et visiblement tout a été conçu pour mettre en valeur au maximum les œuvres présentées.

Une grande vitre permet d'admirer la charpente du bâtiment

Une grande vitre permet d’admirer la charpente du bâtiment

J’ai toujours eu une passion pour Dom Robert : ce grand amoureux de la nature et de la vie sauvage a créé des œuvres imprégnées de joie de vivre et de gaieté. Mais voir ses œuvres « grandeur nature »est tout simplement stupéfiant. Certaines sont immenses, il a fallu supprimer un étage et créer une trémie pour les exposer parce qu’un étage, même un étage de bâtiment ancien n’aurait pas suffi à les contenir.

dom robert dom robert 1 Et le bâtiment avec ses escaliers anciens pleins de charme, ses poutres monumentales constitue le cadre rustique idéal.

un escalier
Passionnant aussi de voir comment se construit et s’exécute une tapisserie. Un travail colossal aussi bien pour l’auteur du carton qui doit créer un dessin à grandeur (et à l’envers) mentionnant toutes les couleurs à utiliser (même si elles ne représenteront que quelques points de la tapisserie finie) que pour les lissiers qui l’exécuteront .

Je suis ensuite allée visiter le musée de l’école. Là encore le bâtiment est d’une beauté stupéfiante avec l’extraordinaire plafond peint de la salle des illustres, les corridors majestueux.

il est étonnant de voir le nombre d'hommes célèbres formés par cette école

il est étonnant de voir le nombre d’hommes célèbres formés par cette école

digne de Versaillles ou presque!

digne de Versaillles ou presque!

A l’étage on peut voir les cellules où couchaient les élèves, de minuscules pièces d’environ 4m2 pouvant contenir tout juste un lit étroit le une chaise/portemanteau/table de chevet. Plus intime qu’un dortoir certes, mais ça m’aurait rendue claustrophobe !

une cellule telle qu'elle était lorsqu'elle était occupée

une cellule telle qu’elle était lorsqu’elle était occupée

dans le hall les chaises portemanteaux avec les portraits de leurs occupants

dans le hall les chaises portemanteaux avec les portraits de leurs occupants

Une classe est encore munie de ses pupitres et de ses bancs.

Un visiteur a pris gentiment la position de l'élève

Un visiteur a pris gentiment la position de l’élève

Le très beau parc avec sa pièce d’eau n’est pas ouvert au public et la cour centrale entourée de façades austères ne m’a pas séduite, mais il y a tant de merveilles à voir que je ne saurais trop vous conseiller, si vous en avez l’occasion de faire un détour pour visiter Sorèze et son abbaye école.

une des cours et le côté de la chapelle

une des cours et le côté de la chapelle

Le Hangar aux Tissus

on-entreNous sommes allées passer quelques jours à Port Leucate et , bien entendu il y avait au programme une expédition à Perpignan pour visiter les magasins de tissu. Nous n’en avons que quelques placards pleins à la maison et il était donc urgent de nous approvisionner.

Une amie nous avait donné les adresses à visiter mais je ne m’attendais pas à la merveilleuse surprise que nous a réservé le « hangar aux tissus ».

le-hangarIl est perdu à Pia au fond d’une rue résidentielle de l’espace du polygone et nous pensions avoir mal suivi les instructions lorsqu’enfin nous sommes tombées sur une petite plaque annonçant sa présence.

la-chienneUne impasse étroite, un portail ouvert sur une grande cour, un hangar tout simple sans vitrine alléchante. Nous avons été gentiment accueillies par la petite chienne de la maison qui est venu nous faire ses amitiés et nous a conduit jusqu’à l’entrée. Et lorsque nous avons  franchi le seuil, nous avons eu le souffle coupé.

l'entréevue-d'ensembleL’espace est gigantesque, je pense qu’on pourrait presque y loger un terrain de foot et les tissus s’amoncèlent , dégoulinent jusqu’au sol dans une profusion de rouleaux, de drapés , une orgie de couleurs et de dessins. Des lamés, des vichys, des lainages, beaucoup de tissus d’ameublement bien sûr, mais aussi de ces velours et de ces chintz qui deviennent introuvables ainsi qu’un très honorable rayon patchwork pour les inconditionnelles.

rouleauxune-alléecôté-patchEt comme un terrain de foot c’est trop petit, il y avait aussi une autre salle, de dimensions plus modestes mais tout aussi pleine.

chintz
Nous avons eu droit à un accueil chaleureux mais  les propriétaires de ce lieu magique nous ont laissé nous promener en toute liberté avant de nous servir très vite dés que nous en avons manifesté le désir.

On aurait pu passer des heures à tout regarder de près, on se serait inventé des choses à faire pour pouvoir acquérir l’un ou l’autre de ces tissus de qualité irréprochable pour des prix très abordables.

Nous sommes parties à regret, mais je sens que je vais trouver des raisons de revenir à Perpignan.

Les Plasticiens Volants

Le Tarn a été un grand département industriel renommé pour ses lainages et ses cuirs. Des dizaines d’usines employaient une abondante main d’oeuvre qui rendait la région prospère et vivante. La tyrannie de la modernité, l’invasion du synthétique et la concurrence des produits bon marché  (et de médiocre qualité) en provenance d’Asie  ont tué progressivement les usines. Les unes après les autres elle ont fermé, les gens sont partis faute de travail et le savoir faire qui faisait la fierté des ouvriers n’est plus maîtrisé que par quelques anciens. Lire la suite

Bermondsey Liberty in Fashion 1

Bermonsey StreetJe reviens tout juste d’un petit voyage à Londres. Le temps a été exceptionnellement ensoleillé et doux ce qui donnait des envies de promenades. J’ai donc combiné mon désir d’exploration et une exposition consacrée à « Liberty in Fashion » et j’ai parcouru un quartier que je ne connaissais pas encore, Bermondsey.

Bermondsey est un de ces quartiers tranquilles dont Londres a le secret, des ruelles animées avec leurs petits commerces ,des parcs où il fait bon de se reposer au soleil. Il avait été complètement bombardé pendant la guerre et les bâtiments sont donc récents pour la plupart, reconstruits dans cette brique jaune si spécifique de Londres, et le quartier a retrouvé une grande partie de son charme Lire la suite

Un jardin extraordinaire

Pour une fois je ne vous montrerai pas de quilts. Je voudrais simplement partager avec vous une de mes excursions.

Dans mon Sud Ouest il y a des tas de petits villages. La plupart sont situés à l’écart des grandes routes, ils sont nichés dans les vallées  bien à l’abri des regards et ils ont conservé le charme et la tranquillité des villages d’antan.

L’un d’eux est Roumens. Il est situé tout près de Revel mais à l’écart de la route. Il faut s’engager sur les petites départementales qui longent la colline pour le découvrir.

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